Cette soirée a été l'occasion d'amorcer une réflexion et un débat autour du territoire marseillais. Car c’est bien en interrogeant ses lieux et ses pratiques, que nous pouvons alors échanger, découvrir, apprendre, penser, imaginer, rêver la ville ensemble. 

 

Ici ou rien n'est jamais définitivement figé, où les choses sont continuellement en devenir, nous devons nous saisir de ce terrain, de ce laboratoire des possibles. Marseille est grande, et beaucoup de ses quartiers nous échappent encore. 

Pour commencer à nous imprégner des multiples réalités marseillaises, nous avons posé notre regard sur l'intrigant quartier de la Belle de Mai ce soir-là.  

Fortement ancré dans l'histoire industrielle, l'identité de la Belle de Mai s'est aussi construite au fil des vagues d'immigrations. Quartier populaire, c'est aujourd'hui l'un des quartiers les plus pauvres et délaissés de France. Alors qu'Euroméditerrannée intègre la Friche de la Belle de Mai dans sont projet, le quartier en lui-même est complètement contourné et écarté.

 

Comment l'intégration de ce pôle culturel dans le quartier est-elle finalement  révélatrice d'une véritable fermeture ? Quel devenir pour ce quartier ? Quels espaces délaissés ? Quels possibles ?

 

Autant de questions soulevées ce soir-là, matérialisées par des mots mais aussi des cartes mentales, des collages... qui nous ont permis de croiser nos regards, et aussi de construire notre réflexion commune.