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Le but sera de partir à l’aventure dans la ville par le biais de la marche. La marche, en phase avec le rythme biologique, permet d’aborder les territoires urbains sous un angle sensible, permet des ouvertures visuelles sur des éléments du paysage trop souvent ignorés avec d’autres modes de déplacement (voiture, transport en commun...) et facilite les interactions avec les populations des territoires traversés. Bien plus qu’une simple flânerie, il sera question de se créer une méthodologie qui pourra servir à retranscrire nos impressions du parcours. On emploiera le terme de dérive – mode déambulatoire théorisé par l’Internationale Situationniste à la fin des années 1950 – pour nommer nos balades.

 

On analysera le territoire sous l’angle de la psychogéographie, c’est-à-dire en questionnant les effets d’un milieu géographique consciemment aménagé ou non sur notre comportement émotionnel. On dérivera alors au grès de nos envies, on cherchera à voyager dans la ville, on se mettra en situation d’exploration. Tous les sens pourront servir à s’imprégner du territoire (y compris le goût).

 

 

Les Dérives urbaines

 

On cherchera à aller vers des territoires qui stimulent notre imaginaire et nous font voir la ville de Marseille sous un autre angle. Chacun pourra proposer son parcours mais il faudra, de préférence, fonctionner par petits groupes (3-4 personnes) pour prendre le temps de se perdre, de se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. Il sera intéressant que chaque membre d’un groupe ayant parcouru un itinéraire partage ses impressions lors des rencontres au Point de Bascule ou via un document partagé en ligne (type google drive). Bien évidemment, la photographie, le dessin, la vidéo seront les mediums privilégiés ; mais pas seulement. Chacun choisira sa manière de faire part aux autres de son expérience sensible...

Pour que l’on se forge une culture commune sur l’exploration des territoires urbains, il pourrait être intéressant de se partager des références d’ouvrages ou de films en lien avec notre démarche.

 

 

Quelques éléments essentiels sur la dérive :

 

Définition : Mode de comportement expérimental liés aux conditions de la société urbaine : technique du passage hâtif à travers des ambiances variées. Se dit aussi, plus particulièrement, pour désigner la durée d’un exercice continu de cette expérience. (Définition de l’Internationale situationniste – 1958)

 

• Elle se déroule souvent en quelques heures

• L’espace parcouru par une dérive peut être précis ou vague suivant qu’il s’agisse d’une étude de terrain ou d’une analyse des réactions individuelles. La dérive peut ainsi s’effectuer au sein d’un même quartier ou d’une grande ville ou dans un espace moins clairement délimité.

 

 

Plus d'infos :

 

théorie de la dérive :

http://www.larevuedesressources.org/theorie-de-la-derive,038.html

 

les 12 numéros de l'international situationniste :

http://www.larevuedesressources.org/internationale-situationniste-integrale-des-12-numeros-de-la-revue-parus-entre-1958-et,2548.html

 

 

Première dérive à venir

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